Chapter Text
Quel gâchis de pas investir dans l’bordel , se dit Lenny quand il met pied au Paradise, avec une idée à moitié formée de ce qu’il aurait pu en tirer de bénéfice. Il est plein à craquer, la musique résonne du tréfond de ses oreilles jusqu’au tabouret même qu’il vient de s’adopter pour la nuit, mais le reste des patrons, eux, ont l’air de s’exalter dessus.
Putain, il en a connu des soirées dans sa vie, à s’empiffrer des richesses tout juste acquises en célébration d’un coup fructueux, ou même la veille en guise de préparation — parce qu’il est où l’intérêt si tu finis trop raide mort pour en dépenser une miette de toute façon ? Des nuits à s’arroser et de se dire que claquer une partie du butin en caisse sportive pour l’offrir au capitaine de police par moquerie ( ça t’aidera mieux à nous choper la prochaine fois cap’) serait une bonne idée, ouais, d’en garder suffisamment de souvenirs au réveil pour tout blâmer sur Miguel. Mais putain si on lui avait dit qu’il se retrouverait au milieu de corps déhanchés les uns des autres comme des sardines, tout ça par ennui ? Quelle idée de merde.
S’il arrive à vendre un peu de weed au moins il pourra considérer ça une nuit productive.
Il se commande une bière avant de se jeter dans la gueule de la foule, parce que les pochons ne vont pas se vendre tout seul et qu’il préfère encore se mêler à leur sueur que de perdre entièrement son temps. Il est censé décompresser — ou vider son trop plein d’agitation — ou peu importe ce que Miguel a dit, c’est pas lui qui va donner les ordres, non plus ? Alors qu’une de ces fêtes ‘à la Vagos’ comme les gens aiment maintenant les appeler, lui aurait évité de se prendre la tête si Miguel n’avait pas refusé de l’organiser; son excuse une connerie comme quoi il voulait se garder du temps avec Kim en dehors du taff. Et puis, bah, c’est pas pareil sans Miguel alors…
Comme si Lenny avait eu l’occasion de passer ne serait-ce qu’une soirée auprès de Kenneth ces dernières semaines. Il le fréquente moins que les deux tourtereaux, boulot ou pas. Leur dernière discussion date du fin de mois dernier, pendant les réaménagements effectués à Weazel et durant laquelle Kenneth lui a supplié d’ajouter “juste un tout petit petit supplément de rien du tout” au financement, parce qu’il crame son fric plus vite que Johnny ses avions, ce con.
Lenny s’installe à un point proche des toilettes, là où le passage se fait fluide, où il peut garder une vue autant dégagée sur la foule que sur les accès de sortie, et laisse les clients venir à lui. Les échanges sont brefs, les patrons s'enchaînent, la thune s’empile. C’est quand il n’a plus que des kaléidoscopes dansant devant les yeux; leur faciès un artifice de couleurs dont les mots ne s’alignent plus droit et qu’il est une ou trois-quatre liasses plus riche dans ses poches, qu’il le remarque. Ses cheveux se fondent sous l’ombre d’un rose artificiel, ses lunettes manquent à son visage lui-même à moitié dissimulé derrière celui d’un autre, mais Lenny le reconnaîtrait d’entre mille.
Sa première pensée, c’est qu’au moins il ne semble pas connaître le gars à qui Kenneth roule une pelle.
Puis il repense à Sally se plaignant de ne plus avoir de temps pour soi depuis qu’ils ont toute la refonte du journal à superviser.
Il a l’air d’en avoir plein du temps, là.
Et Kenneth — il est fêtard, il est de ceux considérant ça une bonne soirée que de se mettre assez de coups dans le nez pour qu’enfin l’idée de finir entassé contre des inconnus devienne alléchante. Lenny ne juge pas, pas plus que ça, d’accord, et Kenneth est sans tact, il aime le flirt, on l'appellerait un coureur de jupons si on lui décelait une once d’hétérosexualité. Certains lui répliqueraient qu’ il fallait s’en douter, de quoi t’es choqué ?
Kenneth porte sa main contre la nuque de son partenaire du soir, la glisse le long de sa mâchoire pour venir caresser sa lèvre inférieure du bout des doigts quand il se recule — Lenny reconnaît le geste. Rare initiateur, il le croyait dans les débuts cacher un complexe sans fondements et même franchement bizarre vis-à-vis de ses capacités séductrices, et pourtant…
Il détourne le regard, avant que l’acidité de sa bière ne décide de refaire surface. La sortie se trouve à peine à quelques mètres; les portes sont grandes ouvertes après le passage d’un des patrons qui vient de se faire engloutir par le brouillard presque matinal. Les particules dehors s’illuminent sous l’éclairage de la rue, viennent se dandiner face aux artifices des néons tel un appât cherchant à l’aguicher. L’air frais lui ferait sûrement du bien. Il peut l’imaginer lui picorer les joues d’ici, l’aider à se remettre les idées en ordre pour laisser place à ne serait-ce qu’une pensée qui fasse un peu de sens dans son putain de crâne, et si ça n’est pas invitation suffisante à se barrer. À la place il se dirige vers le bar une seconde fois, se réapproprie le même tabouret d’il y a quelques heures et putain, plus d’deux heures qu’il s’éternise au fond de ce trou. Foutu Miguel.
“Hey !” Lenny interpelle le barman. “Voyez le gars là-bas juste à gauche, le blondinet ? C’est un habitué, vous savez ou pas ?”
Tom, Lenny peut lire sur son nametag, hausse des épaules, plus intéressé à nettoyer sa vaisselle que de payer attention à sa question. Puis il fronce les sourcils vers la silhouette de Kenneth avant de s’exclamer un moment plus tard, quand Lenny lui offre plus de précisions, “ah, lui ! ouais je le reconnais, un p’tit journaliste. Pas très pro si vous voulez mon avis. Il m’a fait du rentre-dedans une fois, pendant une enquête qu’il menait pour son journal.”
“Ah ouais, vraiment ?” Lenny pouffe, l’humour manquant. “Putain de tafiole,” soupire-t-il entre ses dents alors que le peu de satisfaction qu’il tire de l’injure fait vite de s’envoler. Il retourne un dernier regard vers Kenneth (toujours en train de fricoter avec son beau) l’estomac cette fois pincé par ce qu’il semblerait bien être de la culpabilité, l’ironie.
Le barman, de son côté, ne doit pas trouver quelque chose de mieux plaisant dans son expression, parce qu’il le dévisage en retour et claque son verre contre le comptoir pour regagner son attention.
“Eh là, tranquille. C’est un bar ouvert à tous ici, si vous avez un problème on va devoir vous rediriger vers la sortie. Ou commandez quelque chose, au moins.”
“Ouais ouais, c’est bon je sais où elles sont les portes. J’peux m’y rendre tout seul t’en fais pas.”
Lenny commence à se redresser, puis se ravise. Il tapote la crédence sous ses doigts pendant plusieurs secondes alors qu’une de ses jambes pendille déjà hors du siège, prête à suivre l’invitation qu’on lui a si gentiment proposée et dégager du lieu comme il aurait probablement dû faire depuis longtemps, de se mettre la race qu’il mérite dans les confins de son pieu. Il a encore la possibilité de reculer. Une infime chance qui lui reste à saisir et de peut-être, si les cartes daignent être de son côté, tout oublier et de ne faire de ces dernières heures qu’un mauvais rêve dont ne persisterait que des bribes, embué par son esprit en délire. Et ni Lenny ni Kenneth n’en seraient avisé. Une vraie aubaine.
“Eh barman, attends un peu une seconde,” Lenny rappelle, et Tom lui refait face.
“Oui, quoi ?”
“Si le journaliste passe par là, tu lui sers un verre ok ?” Lenny accompagne sa requête d’une masse de billets suffisante pour couvrir n’importe laquelle des merdes fantaisistes dont raffole Kenneth. “De la part de Lenny.”
L’air lui picore le visage, se niche jusqu’aux crevasses de ses lèvres. Les humidifier pour chasser l’inconfort des tiraillements est clairement une mauvaise idée, pourtant il s’obstine à les plisser entre sa langue pour un soulagement chaque fois divisé par deux. Faudrait un jour qu’il apprenne à mieux se couvrir –s’acheter une écharpe ou même, que María lui pardonne, tronquer son chapeau pour un bonnet– mais pour l’instant il profite du givre avec lequel tourne son cerveau à deux à l’heure et laisse ses jambes le piloter jusqu’à l’appartement.
“Ah t’es là,” s’étonne Lenny depuis le pas de porte. “C’était bien avec Kim ?” il demande, plus en guise de politesse que par réelle curiosité, pendant qu’il se débarrasse de ses pompes sans prendre la peine de se baisser. Miguel se retourne de là où il est en train de retaper une vis dans la table basse avec le manche d’un couteau, et lui sourit de toutes ses dents. Lenny rêve de les lui faire ravaler juste un instant.
“Oh Jefe , je peux te raconter mais tù veux probablement pas savoir je pense... Cómo c’était le club ? T’as pu tout vendre, t’as fait des rencontres sympas ?” La question s’infuse de ce genre de timbre qui se ponctue typiquement par de lourds clins d'œil et des sourcils grossiers — qui se voient laissés flotter dans le doute, de toute façon, Lenny ne reste pas pour s’en assurer.
“Impecc’ ouais, au d’là d’mes attentes,” et sa porte de chambre close la discussion.
Malheureusement pour sa gueule –ou bien fait pour lui, pour avoir instauré sa règle merdique de came réservée aux clients et de s’être débarrassé de son stock– tout ce qu’il trouve après avoir fouillé ses fonds de placard ne se résume qu’à un vieux reste de beu qu’il ne se sent encore pas assez désespéré pour toucher. Après un court passage à la salle de bain Lenny se résigne à son lit, sobre, et à la nuit blanche qui l’attend.
Sous ses paupières s’éclipsent les débris des évènements passés; contorsionnent les masses informes en leur propre interprétation des visages dépeints; jamais singuliers, et sa concentration s’en retrouve piégée, bousculée à l’infini sans assez puiser son énergie pour trouver le sommeil. Aussi pathétique que ç’aurait été, pleurer toutes les larmes de son corps l’aurait flingué en vingt minutes. Il y voit Kenneth — Kenneth il reconnaît au milieu de ce défilé d’attributs. Il se fait enlacer — une constante, aussi, dans ce qui se dépeint. Puis s’échangent leur place un blond, plus foncé, comme blond — un brun — un barbu — un baraqué. Il y voit Bobby, puis Traoul. Kenneth et Francis, et le décor change. Des rideaux se déroulent de nulle part derrière un homme en blanc, immaculé comme Kenneth. Ils se font face — Francis et Kenneth, devant le prêtre. Ils s’échangent leurs vœux et se promettent un futur épanoui. Quelque chose de mieux, quelque chose de quoi avoir hâte: un lieutenant de renommé qui fait la fierté de son époux, la promesse d’une retraite confortable, profitée depuis le bon côté de la loi. Lenny sait bien comme l’inverse ne lui a pas réussi. Une stabilité que lui ne pourra jamais offrir, malgré ô combien il prie pour que leurs millions volés se suffisent à payer leur avenir.
Ses rêveries sont coupées par la sonnerie de son téléphone. Il pensait l’avoir éteint, mais quand il ouvre les yeux par réflexe il voit l’écran afficher le nom de Kenneth depuis la table de chevet, et le contenu du message.
De: .kennet
Lenny?
Il ignore.
Bip.
De: .kennet
Répond stp Lenny je tes appeler
Bip.
De: .kennet
T’es ou?
Bip.
De: .kennet
J’arrive ds 15 min oki
Merde.
(Cette fois il déconnecte son portable, comme si l’action allait changer quoi que ce soit).
“Mais porqué y a Kenneth qu’attend comme ùn cono devant à trois heures du mat’, qu’est-ce qui veut encore ?” râle Miguel à lui-même depuis le salon, avant de venir reporter son mécontentement dans sa chambre. “Lenny, c’est toi qu’a dit à Kenneth de se ramener ?”
“Nan sûrement pas, c’ pas moi nan. Mais bouge pas je m’en occupe.”
Sa silhouette se dissimule à moitié sous la pénombre, juste assez éclairée par l’halo du lampadaire d’à côté pour être perçue. La lumière n’atteint pas son visage, qu’il garde fermement tourné vers le sol. C’est d’une facilité que de s’approcher sans être remarqué.
“Qui t’a dit que tu pouvais t’ramener au quartier ?” Lenny attrape Kenneth par son col, le coince contre le mur.
"Lenny– aïe ! Me fait pas mal s’te plait !”
“J’te fais pas mal, Kenneth, regarde tu t’es même pas cogné ! Maintenant répond-moi. Tu crois qu’tu peux te pointer ici comme tu veux en plein milieu d’nuit ?”
“Lenny, pardonne-moi je… non perso– personne m’a autorisé mais… je, je suis allé à la villa et j’ai demandé à Haylie mais elle a dit que t’y étais pas et du coup…" Kenneth s’éprend d'une bouffée d’air qu’il peine à contrôler alors que des larmes lui montent aux yeux et gonflent comme des ballons. “Pardon Lenny, j’ai merdé, je sais pas– pourquoi– pardon, pardon je suis désolé–” ses excuses se confondent en sanglots, il balbutie entre ses hoquets alors qu’il tente sans succès de sécher son visage avec sa manche.
"Tu sais,” coupe Lenny, “la première fois, tu t’souviens ? On t'a trimballé en ville et ça a mal fini, et t'avais les jetons mais t’sais que ça aurait pu être pire ? J'sais pas, t'aurais pu te prendre une balle plus fatale, ailleurs que dans la cuisse. Miguel t’aurait jeté sans remords en pâtures et laissé crevé dans un coin de rue, qu’est-ce qu’on en avait à foutre t’façon on avait déjà le SWAT à nos portes ? Pis même quand le meurtre de Bailey a refait surface il était à deux doigts de te planter, tu savais ça ?” Kenneth hoche non de la tête. “Bah ouais. Moi je t’ai protégé, moi. Et j’attends pas l’aumône pour des remerciements hein, j’m’en fous, mais par contre à un moment faudrait p’t’être pas trop tester mes limites et arrêter d’me cracher à la bouche.”
Kenneth s’accroche au poignet tenant son cou, à son poing. Leur tête se tiennent si proche l’une de l’autre que ses larmes s’écoulent sur ses propres vêtements. Elles sont glacées, et si le souffle de Kenneth les réchauffe ça ne fait surtout qu’accentuer la différence en température. Lenny prend soudain conscience de leur proximité; de la chaleur manifeste du contact partagé entre leur peau, et tremble avec l’envie de claquer un truc. Les briques derrière. Le métal de son flingue quand s’enclenchent les mécanismes. Quoi que ce soit qui ne plisse pas sous sa poigne et renvoie la douceur de leur toucher; qui ne soit pas la main de Kenneth. Lenny le tient toujours en grippe.
“Combien de fois ?”
“La seule fois, je jure ! Sur– sur la tombe du patron... je mentirais pas sur sa tombe tu le sais !”
Lenny racla un rire. “T’as menti à la police pour échapper aux accusations. Qui étaient véridiques, Kenneth, va falloir faire mieux qu’ça.”
“J’te promets !”
“Faut tuer qui, boss ?” demande Miguel depuis son flanc gauche, Lenny ne l’a pas entendu arriver, bien qu’il aurait dû prévoir. Son regard est figé sur Kenneth. “Tù me dis, je tue.”
“Personne, rentre à l’appart.”
“T’es sûr ? Parce que vraiment, juste un mot et…”
“Décale Miguel j’t’ai dit, putain !” Sa voix résonne à travers le silence de la rue. Il est rare que Lenny se mette à gueuler — pas envers les siens, pas si sérieusement. Ça pousse Kenneth à se cogner le crâne par surprise contre le mur et Miguel à reculer d’un pas. Lenny lâche son emprise sur Kenneth, qui s’effondre au sol dans un couinement élongé et s’enveloppe d’un geste aussi pitoyable que piteux la tête de ses bras et genoux.
“Sí, d’accord.” Miguel tape l’épaule de Lenny avant de faire demi-tour, non sans réluctance, et Lenny sait qu’il devrait le suivre mais ses pieds restent figés là où Kenneth gît.
Après plusieurs minutes à grelotter aux rythmes de ses reniflements, sa respiration finit par retrouver un peu de stabilité, mais il n’ose encore relever les yeux. Lenny ne sait pas ce qu’il espérait. Il voit son propre soupire tourner en buée dans l’air frais de la nuit plus qu’il ne l’entend, et claque sa cuisse par finalité autant que défaitisme une fois mieux décidé à bouger, quand Kenneth daigne adresser un mot à défaut de sortir de sa maigre cachette.
“Lenny ?"
“Hm.”
“Tu me quittes ?”
La question flotte sans réponse un moment, une énigme qui s’expanse à mesure qu’elle est laissée tue –Kenneth ne respire plus du tout, il ne bouge plus d’un poil en réalité, malgré les spasmes qui le secouaient il y a encore peu– mais l’interrogation n’en est vraiment une que pour l’un des deux parties, parce que Lenny connaît déjà sa réponse. Il roule des yeux à soi-même pour déjà connaître la réponse sans avoir à plus que ça l’étudier.
“Non.” Puis il ajoute, “sauf si c’est c’que tu veux.”
“Non j’veux pas.”
“Bah nickel. Bah me donne pas de raison pour m’y pousser la prochaine fois."
À: WZ Sally
va chercher ton pote il est au quartier
À: WZ Sally
et cassez vous vite
De: WZ Sally
D’accord ? Il se passe quelque chose ?
À: WZ Sally
rien c’est safe. juste besoin qu’il degage
“Il s’est passé un truc hier, boss ?” Demande Haylie comme entrée en conversation; pas de salut, pas l’temps de niaiser. Lenny s’est englouti un demi pot de café ce matin, mais il ressent encore les effets de la fatigue, du mal de crâne qui l’a gardé éveillé toute la nuit (si seulement c’était que ça). Et le soleil peinant à les atteindre au travers de la grisaille, c’est pas pour aider non plus.
“Kenneth te cherchait, il avait pas l’air très bien le pauvre,” continue Haylie.
Miguel se coupe au beau milieu de ses salutations et s’en va parler à Steeve comme foudroyé d’une information de la plus haute importance, pendant que Kim à côté entreprend une fouille particulièrement intensive de ses poches.
“Tu m’demandes ça pour de vrai ou tu demandes ça parce que quelqu’un t’a dit quelque chose et tu veux savoir ?” Lenny zieute à nouveau Kim, qui, sentant l’accusation sur elle, lève les mains en l’air et rejoint Miguel en clamant son innocence.
“Kim m’a peut-être mise au courant d’un ou deux p’tits trucs…”
“Putain Miguel, il peut vraiment pas la boucler c’ui-là. De vraies commères les deux là.” Haylie s’exclame un rire. “Ouais bah, rien d’important t’inquiète, rien qui ait quelque chose à voir avec le gang.”
“Ok. Mais si t’as besoin de lui péter la gueule…”
“Pfff bon go bosser là.” Lenny vérifie son téléphone à la recherche de quoi occuper leur journée, soupire, le range. “Ça sera pas nécessaire mais. Merci pour l’offre.”
“Normal, y a pas d’quoi. Elle tient quand tu veux.” Lenny souffle du nez en amusement. Miguel lui a proposé la même.
