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Vous avez dû vous demander en cliquant sur cette histoire : "Mais qu'est-ce que c'est que cette merde ?". Tout va bien chez moi je vous rassure. Laissez-moi tout vous expliquer.
Quand j'étais enfant, comme tous les enfants, j'adorais regarder des films, principalement d'animation. Des excellents, des intemporels, mais aussi des passables voire des mauvais. Une culture de cinéphile, ça se développe et ça s'entretient avec des films de qualité variable. Entre Disney en passant par la Fox et Dreamworks, la petite fille de la génération Z que j'étais ne manquait de rien. Parmi ceux que j'ai vu au cinéma, il y avait "Arthur et les Minimoys" sorti en 2006. Une énième histoire d'enfant/jeune adolescent découvrant un monde fantastique avec une menace à mettre hors d'état de nuire. Puis en 2009, "Arthur et la Vengeance de Malthazar" fut ma première déception au cinéma. J'ai ressenti la trahison que peuvent ressentir des spectateurs découvrant un film dont la bande-annonce donnait envie. Après quelques péripéties et flashbacks ennuyeux, le film a achevé de me décevoir avec deux petits mots : A suivre. Ce qui ne m'empêcha pas d'être impatiente pour "Arthur 3 la Guerre des Deux Mondes" l'année suivante, concluant ma première trilogie vue au cinéma. Pas la meilleure mais j'ai passé de bons moments malgré les défauts qu'on peut lui reprocher.
Pendant mes deux dernières années de collège, j'ai découvert les joies du streaming en revoyant des films de mon enfance dont ces trois-là. Mais je me suis rendue compte que je n'y trouvais plus mon compte. La trilogie n'était plus aussi bonne que dans mes souvenirs bien que toujours appréciable malgré ses défauts. J'avais grandi, je suis donc allée chercher mon compte ailleurs. C'est comme ça que je me suis tournée vers les let's play de jeux vidéos, les romans fantastiques puis les animes et les mangas pendant mes années lycée. J'étais bien loin d'imaginer que cette trilogie referait surface dans ma vie d'adulte d'une façon aussi peu glorieuse.
En 2017, le mouvement #Metoo fit prendre conscience à la jeune adulte que j'étais devenue le fléau que sont les violences sexistes et sexuelles dans notre société. Un comble pour le pays des droits de l'Homme / l'être humain. Parmi les porcs balancés, Roman Polanski conspué pendant la 45ème cérémonie des Césars de 2020. J'ai honte de l'avouer mais je n'étais pas au courant de cette affaire. J'ai donc fait mes recherches de mon côté pour y voir plus clair. La vidéo de Cinémaniaque sur le sujet m'a beaucoup aidée, merci à elle : https://www.youtube.com/watch?v=eHNDs9HHR8Y
J'ai reçu toutes les informations dont j'avais besoin et au vu de ce qu'on lui reproche, c'était pas volé. Mais je ne m'attendais pas à découvrir certaines choses sur Luc Besson qui a réalisé plusieurs films que j'avais vu et apprécié plus jeune. J'étais au courant des accusations contre lui, mais pas de son mariage avec une Maïwenn adolescente qui en plus aurait été victime de maltraitance de la part de ses parents. J'emploie le conditionnel ici car impossible de confirmer cette information avec certitude. Même si je ne remets pas en doute la parole de Maïwenn, je ne détiens pas la vérité absolue et ne peux donc pas attester que la maltraitance ait bien eu lieu. Toujours est-il que si il n'a eu aucune honte à épouser une mineure vulnérable, il est parfaitement capable d'avoir commis ce qu'on lui reproche. C'était suffisant pour me dégoûter de ses films, tout comme je l'ai été avec ceux de Polanski. Qui sait, si ça se trouve pendant que je passais un bon moment, des femmes vivaient l'enfer de leurs mains. En faisant mes recherches pour cette introduction, j'ai trouvé une vidéo de CRUSH 30 concernant Besson, merci à lui : https://www.youtube.com/watch?v=bI3vkn70vP4
Elle dure plus de 30 minutes, mais c'est du très bon boulot. Il y parle notamment des accusations à son encontre, ces mariages dont deux moralement douteux et d'autres frasques comme du plagiat. Franchement Besson a pas volé les flops qu'il enchaîne depuis un bon bout de temps. C'est pas demain la veille que j'arriverai à découvrir ou revoir certains films dont les siens. Mais je ne vais pas renoncer à mon envie toujours présente, malgré ma réticence, de les regarder un jour. Je n'y arrive pas pour le moment, c'est un peu comme un deuil par lequel je suis en train de passer et je suis sur le bon chemin. Ces films que j'évite m'évoqueront à nouveau ces bons moments passés avec ma famille, tout en ayant une pensée pour ces femmes qui ont souffert. J'aime le cinéma et je ne veux pas y renoncer.
Je pensais donc en avoir fini avec "Arthur et les Minimoys" en plein Covid, naïve que j'étais. En 2022, je suis tombée par hasard sur une bande annonce dont le titre étrange "Arthur Malédiction" a attiré ma curiosité. Je l'ai visionnée et je n'ai pas compris l'intérêt de tuer une franchise déjà morte. C'était clairement un nanar mais je suis allée le voir pour la Fête du Cinéma. J'ai laissé mon mépris pour Besson de côté, en souvenir de ce jour de mes 7 ans où j'ai passé un bon moment au cinéma avec ma maman. Chacun sa façon de célébrer, aussi bizarre soit-elle. C'était pire que ce à quoi je m'attendais. Je savais que ce serait mauvais mais là c'était un exploit. Ce chapitre introductif étant déjà long, je vous donnerai un avis détaillé après mon histoire. Les personnages du film étant vides, pas de behind the scenes pour cette fois. Je n'avais aucune obligation de le faire, mais j'ai décidé d'essayer de refaire le scénario pour rendre hommage à une trilogie de mon enfance victime de nécromancie. Chacun sa façon de faire son deuil, aussi bizarre soit-elle. Un film d'horreur basé sur une fiction pour enfant, ça parait naze sur le papier. Mais je suis sûre que quelqu'un arrivera un jour à proposer un bon film avec ce concept. Si vous aimez et que vous croyez en ce que vous faîtes, même le pire des concepts peut donner quelque chose de génial.